La nouvelle étude de la Fondation montre que les nouveaux rythmes de travail semblent séduisants pour concilier vie personnelle et professionnelle. Mais quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?

Qu’en pensent les salariés et les entreprises qui l’expérimentent ou l’ont instaurée dans leurs équipes ? La mise en place de la semaine en 4 jours ou des nouveaux rythmes de travail peut-elle être source d’inégalités, de difficultés ou d’exclusion parmi les collaborateurs ? C’est à ces questions que la Fondation du Groupe Adecco a souhaité répondre dans sa nouvelle étude, réalisée en collaboration avec le CRÉDOC auprès d’un échantillon représentatif de la population active ainsi que de 7 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité.

💪 La promesse d’un meilleur équilibre de vie : la moitié des actifs séduits par la semaine en 4 jours

49% des actifs interrogés seraient plus satisfaits de travailler sur une semaine « en » 4 jours, c'est-à-dire sans réduction du temps de travail, et ce sans distinction d’âge ou de genre (48% des femmes et 49% des hommes).

Ils y voient en particulier une opportunité de mieux articuler les temps de vie, pour disposer notamment de plus de temps personnel ou familial (51%) et atteindre un meilleur équilibre de vie (43%).

Ainsi, cette semaine en 4 jours peut ainsi constituer un levier d’attractivité pour les entreprises qui recrutent.

⚖️Un nouveau modèle qui soulève toutefois certains enjeux d’équité 

Certains actifs ne semblent pas concernés par les dispositifs mis en place. C’est le cas par exemple de certains salariés en horaires atypiques et d’un grand nombre de cadres managers.

La semaine en 4 jours pourrait par ailleurs renforcer les inégalités de genre, l’allongement des journées remettant en question la répartition des tâches parentales et pouvant peser davantage sur les femmes. Et pour les foyers monoparentaux, majoritairement féminins, cela peut entraîner des contraintes d’organisation plus fortes notamment liées à la garde d’enfants.

Enfin, les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie chronique sont également plus réservées sur la semaine en 4 jours et se montrent particulièrement sensibles aux effets de l’intensification des journées de travail sur la santé : journées plus longue, fatigue plus importante, etc.

Des expérimentations qui mettent en lumière plusieurs défis à prendre en compte

Au-delà des phénomènes d'exclusion et des inégalités qu’elle pourrait nourrir, la semaine en 4 jours bouleverse à la fois l’organisation personnelle des salariés et l’activité des entreprises. Découvrez ci-dessous 3 inconvénients identifiés :

➡️ La fatigue liée à l’allongement des journées de travail, dans un contexte d’intensification du travail et vieillissement de la population active --> Inconvénient identifié par 33% des actifs.

➡️ Les répercussions économiques de l’application de la semaine en 4 jours : garde d’enfants, réduction des tickets restaurants ou de RTT, etc --> Celles-ci sont très variées, doivent être identifiées et anticipées.

➡️ La charge supplémentaire pour les managers : ils doivent gérer des plannings plus complexes, prenant en compte le télétravail, les congés et la semaine en 4 jours.  

Ainsi, pour réussir, la semaine en 4 jours ne doit pas être seulement une modification du rythme de travail, mais elle doit s’accompagner d’une réflexion importante en amont pour embarquer tous les salariés, voire d’une adaptation de l’organisation du travail. Elle ne pourra s’opérer sans anticipation et adaptation profonde à l’entreprise.

🚨 Retrouvez l’étude complète sur les rythmes de travail ICI.

Reprise article intranet The Adecco Group - La Fondation - Laurence Blay