Jean-Luc Heussler : au coeur de la vie financière des entreprises
Régulièrement nous mettons en avant un Alumni.
Aujourd’hui, c'est Jean-Luc Heussler, qui nous parle de son parcours dans le Groupe Adecco et sa vision du réseau.
Pour vous, le Groupe Adecco c’est quoi ? Pouvez-vous le décrire en 3 mots ?
Adecco, ce fut une belle aventure à laquelle j’ai eu le plaisir de participer juste après l’arrivée sur les fonts baptismaux du nouveau groupe. Le défi n’était pourtant pas évident au départ.
Quel a été votre parcours au sein d'Adecco ?
J’ai été embauché par Philippe Foriel-Destezet et Philippe Beauviala à compter du 1er avril 1997, en tant que directeur financier de Finecco. L’encre de la signature de la fusion Ecco-Adia était à peine sèche. J’avais un agréable bureau au 1er étage de l’hôtel particulier boulevard des Invalides.
En parallèle de la supervision de la marche des affaires d’Adecco, j’ai eu à développer, puis à négocier la cession des sociétés sœurs ex-Ecco aux leaders mondiaux respectifs dans leur domaine : Proteg au suédois Securitas et Klinos au danois ISS. J’ai suivi les acquisitions du groupe (Olsten entre autres). J’ai vécu également les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 sur les marchés financiers.
Que vous a apporté le Groupe ? Que retenez-vous de votre passage au sein du Groupe ?
J’ai toujours eu la chance de travailler avec des personnes que j’appréciais et admirais. Ce fut le cas de Philippe Foriel-Destezet et Philippe Beauviala, qui ont été de véritables mentors.
Si je ne devais retenir que deux phrases : "Profit is opinion, cash is king" et "Les arbres ne montent pas au ciel, mais ne descendent pas plus bas que terre".
Avez-vous un fait marquant à évoquer sur cette période ?
Il y en a beaucoup. Je me souviens de réunions à Zürich pendant lesquelles les grandes banques d’affaires cherchaient à nous convaincre qu’avec nos milliers d’agences, nous allions rapidement devenir des dinosaures incapables de résister aux mutations rapides qu’allait permettre internet, les job-boards et autres start-ups qui comptaient davantage les "clicks" que le chiffre d’affaires et le résultat d’exploitation. Au sein de Finecco, nous avons résisté à l’engouement qui avait saisi jusqu’aux managers de l’époque et refusé le rachat à prix d’or de jeunes pousses récemment écloses sur ce marché…
Mais à titre personnel, je conserve le souvenir de mon premier entretien avec Philippe Foriel-Destezet, qui reste gravé dans ma mémoire. Nous avons parlé pendant une heure de notre passion commune pour l’aviation. Et également le souvenir d’une visite de sa chasse à Montbard, une journée de bateau sur le Kalidjo, les dîners suivant les conseils d’administration au château de Saint-Cyr.
Pouvez-vous nous parler de votre activité aujourd’hui ? En quoi consiste-t-elle ?
Après Adecco, je suis intervenu en tant que conseil de l’architecte Norman Foster, dont j’ai réorganisé la société. A mon arrivée, la société comptait 400 architectes, à mon départ, quelque six années plus tard, plus de 1 200.
A mon retour à Paris en 2008, j’ai effectué plusieurs missions de conseil (6 mois chez Airbus à Toulouse, 6 mois chez Eurofins Scientific à Bruxelles, BNP Lease Group etc.). Aujourd’hui, je développe plusieurs véhicules d’investissement dans l’immobilier commercial (locaux commerciaux en pied d’immeubles, à Paris et dans les grandes métropoles françaises), au rang desquels la Foncière Coreale qui est une foncière ouverte à des investisseurs extérieurs. Coreale investit dans des murs de commerces, restaurants etc. avec pour objectif de générer un revenu locatif supérieur à 6%, qui est porté à 10% grâce à l’effet de levier. En effet, la possibilité d’emprunter à taux fixe et à long terme à moins de 2% permet de viser un taux de rendement de l’ordre de 15% annuels sur les fonds propres investis.
Pourquoi avez-vous rejoint le réseau des anciens collaborateurs du Groupe ? Cette initiative répond-elle à vos attentes ?
Je suis resté très proche de certains ex-collègues qui sont devenus des amis, notamment Jacques Delsaut, avec lequel je suis parti deux fois au Népal à moto, ainsi qu’au Tibet et au Bhoutan. Nous pratiquons également le vélo, avec Roy Broughton, qui est aujourd’hui le gérant de l’une de mes sociétés. Le réseau me permet par ailleurs de rester en contact avec de nombreuses personnes que j’ai croisées et que j’ai appréciées, que je n’aurais probablement plus eu l’occasion de revoir sans ce réseau. Ce dernier me permet aussi d’échanger et de me tenir informé de sujets variés, bien au-delà des sujets RH stricto sensu, lors des réunions organisées régulièrement.
Quel message souhaitez-vous adresser aux Alumni ?
Je suis conscient de l’effort considérable que représente l’animation d’un réseau d’Alumni, je souhaite beaucoup de persévérance à tous, et notamment à Thierry Bernard et Marie-Paule Gerard pour développer cette communauté fort attachante et enrichissante et les remercie de cet engagement
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