D’Interecco à Adecco - 60 années de passion 2/6
Reprise du livre édité à l'occasion des 30 ans
1975 – 1984 L’IRRESISTIBLE ASCENCION
Le coup d’arrêt donné à l’économie par le choc pétrolier de 1974 aura, quelques années plus tard, des répercussions sur le travail temporaire.
Une loi sur la constitution de « garanties sérieuses » par les sociétés de travail temporaire est votée en 1978, tandis que l’on évoque divers aménagements de la profession, restés sans suite (de l’interdiction pure et simple, au rattachement à l’ANPE).
Droit de cité
En revanche, une mission parlementaire effectuée en 1979 constate « l’utilité économique de l’intérim ».
Celui-ci a donc droit de cité. Le 1er janvier 1980, le décret d’application de la loi de 1978 entre en vigueur : les entreprises de travail temporaire ont l’obligation d’obtenir une caution légale à 8% de leur chiffre d’affaires.
Les années 80 débutent dans l’expectative. Malgré de nouveaux bruits d’encadrement de son activité, ECCO Travail Temporaire poursuit sa route : « L’heure ne doit pas être à l’inquiétude, mais à l’action » affirme Philippe Beauviala.
Les lois Auroux sont suivies en 1982 par les ordonnances sur le travail temporaire : celles-ci fixent le délai de conclusion du contrat à deux jours, exigent une durée déterminée de la mission, portent l’indemnité de précarité d’emploi à 10% ou 15% et imposent le respect du salaire de référence.
Nouveaux défis, nouvelle organisation
Quel que soit l’environnement, ECCO s’adapte et poursuit sa route.
1975-1979 : en ces années difficiles, les commerciaux redoublent d’effort tandis que la gestion s’affine.
Il faut être partout, auprès des PME, chez les grands comptes, multiplier les qualifications, être de plus en plus vigilants dans le recrutement, pointu en formation, rigoureux sur les charges. A cet effet, l’organisation se voit renforcée.
Le Siège s’affirme de plus en plus comme prestataire au service du réseau et en 1975, ses services sont équipés de trois mini ordinateurs Logabax.
Le réseau se structure, afin d’exploiter au maximum l’autonomie dont bénéficient les agences.
Les assistantes de direction régionales apparaissent en 1979 pour assurer le contrôle de gestion sur le terrain.
La même année, le « check up » agence permet un suivi régulier des actions.
En 1980, les grandes agences sont à leur tour dotées de micro-ordinateurs !
Entretemps, le 20 juin 1976, ECCO se transforme en Holding dont la branche Travail Temporaire constitue la filiale principale sous le nom de ECCO Travail Temporaire, SA au capital de 25 100 000 FF.
Des campagnes percutantes renforcent la notoriété et accréditent l’image d’ECCO. Adopté avec enthousiasme lors du voyage ECCO en Egypte en 1983, le fameux slogan « Impossible n’est pas ECCO » fleurit sur tous les murs des grandes agglomérations et devient la signature de l’entreprise.
Sur le terrain, les « armes tactiques » constituent des outils efficaces entre les mains des chefs d’agence.
Le fruit des efforts
Dynamisme commercial et rigueur du contrôle de gestion portent leurs fruits.
En 1979, pour ses 15 ans, ECCO affiche de solides résultats : 29 millions de FF pour 882 millions de CA, à mettre à l’actif des 700 permanents et des 15 000 intérimaires en place dans les 285 agences !
Le premier stock-option propose aux salariés 2510 actions représentant 1% du capital.
L’action ECCO devient une valeur attractive. Les financiers ne s’y trompent pas : les actions du Groupe ECCO sont admises le 19 juin 1980 à la côte officielle de la Bourse de Paris.
Cette bonne santé financière permet de soutenir la politique d’intéressement et d’actionnariat du personnel : en 1982, 2% du capital sont distribués aux salariés ayant plus de 2 ans de présence dans l’entreprise.
Elargissant son champ d’activité, la diversification s’étend désormais :
A la Finance : reprise en 1975 de la Compagnie Française de Financement Industriel (FIC) ; en 1977, de Securitas, établissement financier implanté à Monaco ; prise de contrôle de la Banque Bechetoille en 1978 : rachat du crédit Moderne en 1981.
A l’Assurance : SGECA achetée en 1976
A la surveillance : prise de contrôle de SPS en 1980, puis de PROTEG en 1981 ; rachat de SECFRA et de LA RONDE DE NUIT en 1982.
L’esprit ECCO ou l’art d’entreprendre
Initiative, responsabilité, rigueur, performance : l’esprit ECCO n’est pas un vain mot.
Au fil de ces années de conjoncture délicate, il a forgé la réussite de l’entreprise.
Les membres du Club ECCO fondé en 1981 l’illustrent pleinement.
Lancé en avril 1984, le journal interne ECCO INFOS relate les milles et une facettes d’une entreprise hors du commun. Il traite de la vie professionnelle, mais aussi de son CE, des interviews de ses clients, la vie des agences.
N°1 : Mission accomplie
1964 – 1984 : pour ses 20 ans ECCO s’offre le plus beau des cadeaux : la première place sur le podium des entreprises françaises de travail temporaire.
Ses résultats lui permettent d’apparaître comme la 21e société de service de France, la 69e en Europe.
Impossible n’est pas ECCO ? ... De nouveaux défis l’attendent : en France et ailleurs….
Chiffres clés 1984
- 311 agences
- 737 permanents
- 12 800 intérimaires en moyenne
- 211 millions CA HT
- 7,7 millions bénéfice net
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